La zone humide du lac d’Aydat rajeunit

30 octobre 2024

Une libre évolution du site depuis 2012

Depuis sa création en 2012, la zone humide du lac d’Aydat n’avait fait l’objet d’aucun entretien (hors bassins), excepté des interventions très ponctuelles^*.

Après plusieurs années de libre évolution, il était constaté une modification des chenaux d’écoulement de l’eau. Leurs lits avaient tendance à s’enfoncer. Cela a entraîné une exondation des milieux humides attenants. Les capacités d’échanges entre l’eau et la végétation ont diminué. La fonction première du site, l’épuration des eaux de La Veyre avant son entrée dans le lac d’Aydat, pouvait être impactée. La végétation s’était fortement développée. Plusieurs mares et frayères étaient aussi à un stade de comblement avancé.

^* Comme par exemple l’arrachage manuel de Balsamine de l’Himalaya, espèce exotique invasive.

Un plan de gestion du site

Face à ces constats, un plan de gestion de la zone humide a été établi. Son objectif : maintenir, voire améliorer les fonctions d’épuration de l’eau du site, sans oublier celles liées à la biodiversité.

Ce plan prévoit des travaux de restauration des chenaux principaux, de gestion de la végétation, et le curage d’une partie des mares et des frayères.

Il s’agit en quelque sorte de « rajeunir » cette zone semi-naturelle pour qu’elle continue à bien fonctionner !

Premiers travaux réalisés début 2024

En janvier et février, les interventions ont porté sur une partie de la végétation arbustive et arborée qui s’est particulièrement développée dans la zone humide, avec la coupe et l’arrachage d’arbres et d’arbustes dans la partie située au sud des pontons et au pied de la butte paysagère au nord. Une partie des souches enlevées a été laissée sur place pour constituer des caches pour la faune. Certains arbres ont aussi été utilisés pour la réalisation des fascines sur les chenaux (voir plus loin).

Enfin, des seuils de type fascines (technique de génie végétal) ont été posés sur certains écoulements de l’eau, pour les restaurer et pour rediriger l’eau sur une plus grande partie de la zone humide, favoriser ainsi l’inondation de la zone et les échanges entre eau et végétation. Le chenal de décharge de crues a aussi fait l’objet de quelques interventions pour restaurer son gabarit hydraulique et favoriser l’alimentation en eau de la partie sud de la zone humide et l’épuration de l’eau dans cette zone (création de saignées).

Toutes les précautions ont été prises pour qu’il y ait le moins d’impacts sur le site et sa biodiversité. Une remise en état du site a eu lieu en fin de travaux. Les travaux ont été achevés début novembre.

Vous l’aurez constaté, la physionomie de la zone humide a grandement changé. L’opération peut paraître traumatisante mais la nature reprendra vite ses droits !

La partie nord de la zone humide ne sera traitée que dans quelques années afin de préserver un cœur actif de biodiversité cette année.